- 2 janvier 2012, par Guy de Maupassant
Étrennes est une nouvelle que Guy de Maupassant a publiée dans le quotidien Gil Blas le 7 janvier 1887, mais qui n’a pas été reprise dans un recueil de son vivant. Sans doute n’est-elle pas considérée comme une des plus exemplaires, ou quelque chose en lui la fit redouter.
Car elle n’est pas dénuée d’étrangeté, à se conclure par une question sur la réalité vécue de l’événement qui l’inspire, le souvenir (...)
- 24 décembre 2011, par Bernard Pasobrola
Le 24 décembre, je quittai vers quinze heures mon bureau du laboratoire Cortex-France, filiale de Home Products Corporation. Un hélicoptère me déposa à l’hôtel de police où je demandai à parler à l’inspectrice Herse. Cette officière m’avait appelé une semaine plus tôt afin de solliciter mes services, en ma qualité de neurothérapeute, pour tenter d’élucider le cas de la disparition d’un assureur âgé d’une (...)
- 20 décembre 2011, par Bernard Deglet
Il était une fois
...une fillette qui allait grandir, devenir une jeune fille, puis DRH dans un groupe de produits cosmétiques et tout cela est bien triste alors nous revenons à la fillette, elle s’applique à l’école et obtient de bonnes notes et des appréciations plutôt élogieuses mais ses parents portent à peine attention à ses efforts et à ses résultats, ils semblent trouver ça parfaitement naturel (...)
- 2 novembre 2011, par Le Golvan
Ils se sont retrouvés à Tahiti, sans raison d’y être. Ils se sont réveillés dans une chambre rose acarien tenue par une Chinoise, se sont acquittés de leur taxe de séjour en liquide et ont cherché un endroit où manger avant de pousser le voyage plus loin. Elle avait lu dans son guide que des roulottes s’installaient le soir sur la place face au port ; on pouvait manger typique, chinois. Ils avaient (...)
- 1er novembre 2011, par Henri Cachau
Sachant que la mort fait partie intégrante de la vie, que n’existent ni apprentissage ni accoutumance à la douleur, chaque patient se confrontant à sa seule souffrance, variable selon son exponentielle courbe, dans ce provincial cercle d’anciens coloniaux – s’en défendant les gens sains relativisent le calvaire de leurs proches – tous furent atterrés lorsqu’ils apprirent l’imminente fin de celui (...)
- 28 octobre 2011, par Le Golvan
Depuis le hublot, l’atoll forme un rond dans l’eau, un provisoire figé. Ici, rien ne pousse plus, personne ne pense ni ne se souvient. On marche à une autre allure, en rond de la passe à la passe, la passe aux requins, ceux-là même qui fusent librement dans ma tête. Rangiroa est un cercle, une vertèbre de poisson qui flotte, comme un indice clausulaire. Il restait quelqu’un à déposer ici, peut-être le (...)
- 26 octobre 2011, par Henri Cachau
Semblait-il chanceux ce type, ou alors feignait-il avec brio cet euphorique état qu’on rencontre chez certains prédestinés : jeunes amoureux ou récents millionnaires. D’une civilité exquise repérable tant dans son port que dans son vestimentaire, déjà un peu gris, offrant une énième tournée aux rares consommateurs relativisant son incertain laïus... Un dernier verre avant d’aller prendre l’ultime train de (...)
- 18 octobre 2011, par Pierre-Emmanuel Marais
Je suis celle qui t’attend.
Le séisme de magnitude 8,9 et le tsunami ont détruit le nord-est du Japon. Trois jours déjà. Il arpente une des rues principales de Kesennuma, ce qu’il en reste, un champ de ruines. Il glisse sur la terre détrempée. A la radio, le premier ministre annonce que le gouvernement japonais s’est organisé pour apporter son soutien aux victimes du séisme puis il rappelle que la (...)
- 11 octobre 2011, par Fabrice Marzuolo
Les êtres ne sont pas aussi différents qu’on peut se l’imaginer. Ce sont les conjectures, les circonstances des drames, les joies, les rencontres, qui soulignent certains traits du caractère.
J’ai connu une femme qui refusait de coucher avec moi parce que je n’étais pas libre. Elle me développait des théories interminables sur le sujet et elle s’alignait invariablement sur ce point de mire… Puis (...)
- 10 octobre 2011, par Sebastien Ayreault
1-
Le BlackBerry de ma femme nous a joué sa mélodie et Henry nous a annoncé qu’il était saoul et que j’allais donc devoir me démerder tout seul avec le lit. J’en avais vu d’autres. J’avais été pauvre de longues années, 12 ans facile, délirant comme un chimpanzé dans les rues parisiennes. Mais tout ça, c’était fini. Je vivais désormais dans une maison couleur chocolat, sud des Etats-Unis. Paris n’était plus (...)