-
18 avril 2011, par Bernard Pasobrola
La divulgation par WikiLeaks, en novembre 2010, des échanges entre l’ambassade US en Tunisie et le département des Affaires étrangères américain est censée avoir joué le rôle de déclencheur du « printemps arabe ». Ces câbles trahissaient une vision peu flatteuse du pouvoir « sclérosé » de Ben Ali. Cependant, reconnaît le fondateur de WikiLeaks, la teneur de ces messages indiquait clairement (…)
-
5 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Les mécanismes de l’électrochoc sont difficiles à évaluer. En réalité, ce qui importe, c’est que l’on puisse renouer avec la fascinante métaphore du « cerveau électrique » qui fait office, depuis plus d’un siècle, de voie d’accès privilégiée à la connaissance du cerveau. La prégnance de cette métaphore est renforcée par la « mystique » de l’électricité salvatrice, rédemptrice et purificatrice. (…)
-
6 août 2012, par Bernard Pasobrola
Les métaphores : le travail est une ressource ou le travail est productif sont parmi les nombreux dérivés de la croyance au temps comme ressource – vision utilitariste qui induit que l’existence individuelle est un parcours d’accumulation et pas seulement une suite d’expériences. [...]
[C’est] le travail en tant qu’activité concrète et singulière qui crée, en régime capitaliste, une (…)
-
7 mars 2014, par Bernard Pasobrola
Un mémorandum de 1952 résume les principaux objectifs du projet Artichoke : « l’évaluation et le développement de toute méthode par laquelle nous pouvons obtenir des informations d’une personne contre son gré et à son insu (…) Pouvons-nous prendre le contrôle d’un individu au point où il va faire ce que nous lui demandons contre sa volonté et même contre les lois fondamentales de la nature (…)
-
2 mai 2012, par Bernard Pasobrola
Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas croisé sa gueule dans un miroir. Même celui que lui tendait l’infirmière ne lui renvoyait pas son image, mais seulement la tranchée humide de ses yeux qui perçait l’enveloppe pâle des bandages et ressemblait à une petite flaque de boue noire. La femme renouvela sa bouteille de sérum et lui demanda s’il souhaitait qu’elle change ses pansements. Il fit non (…)
-
24 décembre 2011, par Bernard Pasobrola
Le 24 décembre, je quittai vers quinze heures mon bureau du laboratoire Cortex-France, filiale de Home Products Corporation. Un hélicoptère me déposa à l’hôtel de police où je demandai à parler à l’inspectrice Herse. Cette officière m’avait appelé une semaine plus tôt afin de solliciter mes services, en ma qualité de neurothérapeute, pour tenter d’élucider le cas de la disparition d’un (…)
-
2 octobre 2009, par Bernard Pasobrola
Moishe Postone, dont l’ouvrage clé Temps, travail et domination sociale, vient d’être traduit en français, est l’un des inspirateurs du groupe de théoriciens allemands rassemblés autour de la revue Krisis. Ce groupe né en 1986 à Nuremberg a centré sa réflexion sur la théorie de la valeur de Marx, puis, grâce à Robert Kurz notamment, sur la critique du travail et du « fétichisme de la (…)
-
7 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
– I -
Quand les paumes de ses mains s’écrasèrent mollement
l’une contre l’autre, la fille aperçut le cadran or
serti de petits diamants de sa montre,
un objet de mauvais goût ciblé « homme d’affaires ».
Vendredi 5 mars, fin de matinée
L’Eurostar entrerait en gare de Londres dans moins d’une heure. Meyer se frotta les paupières et sortit de sa poche un flacon qui contenait (…)
-
18 novembre 2011, par Bernard Pasobrola
« Si un jour les machines électroniques écrivaient des pièces de théâtre parfaites, peignaient des tableaux inimitables, il y aurait à se poser de sérieuses questions. Si elles se mettaient à aimer, le sort de l’espèce zoologique serait réglé », écrivait Leroi-Gourhan au début des années 60, à l’aube de la révolution informatique. Question controversée. Les machines pourront-elles un jour (…)
-
26 février 2010, par Bernard Pasobrola
Une cloche d’argent hérissée de lumières jaunes, entourée d’une auréole blanchâtre d’une douceur cotonneuse, c’est la vue que l’on a de Lisbonne, la nuit, lorsque l’autocar traverse le pont Vingt-cinq Avril, par-dessus les eaux noires de l’estuaire du Tage, aussi large et tranquille à cet endroit que l’Amazone ou tout autre grand fleuve tropical.
L’autocar me déposa avenue Augusto de (…)