- 7 janvier, par Lionel Marchetti
LUMIÈRES DU SUD… (cahier du photographe)
83 poèmes…
…en suivant 83 photographies de ROBERT FRANK toutes tirées de son livre
LES AMÉRICAINS THE AMERICANS
1958, 1985, 1993 pour les photographies de Robert Frank & Delpire Éditeur, 2009 N.b. : Le titre de chaque poème de Lionel Marchetti correspond à la légende de chaque photographie originale de Robert Frank ; l’ordre (…)
- 17 novembre 2024, par Frédéric Faure
Apologue
À la longue, il s’était retrouvé enfermé dans un labyrinthe. Plus il essayait d’en sortir, plus il hésitait entre les directions, plus le labyrinthe se ramifiait et se compliquait, plus il se torturait. Pas à pas piégé dans sa propre construction, sa vile sécrétion, il s’arrêta. Renonçant à chercher une issue, il sentit le labyrinthe, son labyrinthe, perdre peu à peu consistance. (…)
- 10 novembre 2024, par Lionel Marchetti
ALBÂTRE — (carnet du légionnaire) Fragments tirés d’une liasse manuscrite trouvée dans les affaires du capitaine (désert de Raz-El-Ma ; été 1991).
Le capitaine parle avec lui-même ; comme avec l’adversaire. Il écrit aussi pour ses hommes.
Sorte de journal existentiel, éminemment paradoxal, sombre, parfois éclairé, abstrait, mais avec ce soupçon d’exigence terre à terre, comme il se (…)
- 8 novembre 2024, par John Taylor,
Marc Feld
John Taylor & Marc Feld
The Crossable
✧ Magnifique danse et circulations tout autant dansantes, entre les encres projetées, pliées, les strates qui apparaissent, les stries sonores, fondant – « gravité » ; « horizon de formes » ; « vertige » et ce « sentier gravissant en lacets la paroi » –
Un objet émerge.
Est-ce un objet ?
…une forme et plus qu’une forme entraperçue (…)
- 23 août 2024, par Lionel Marchetti
Chacun des 35 poèmes de LA GRANDE ÎLE à été écrit en regard des 35 photographies de Patrick Le Bescont et des 35 poèmes de François Cheng que l’on trouve dans l’ouvrage intitulé échos du silence — paysage du Québec en mars de François Cheng & Patrick Le Bescont — CREAPHISEDITIONS…
… comme un miroir face à un miroir, lorsque Au plus intime de chaque présence L’invisible ouvre sa plus (…)
- 13 juin 2024, par Khalid EL Morabethi
[…]
★
Je marche dans un long couloir, la couleur est grise comme quand on m’a arraché toutes mes dents avec des brosses à cheveux. Puis Tentacule se rapproche de moi et m’assomme d’un coup au visage. Je hurle de douleur en essayant de me relever, je me souviens de la première fois où je me suis lavé les yeux avec de l’eau verte, j’ai aimé le goût, je voulais voir le goût.
En fait, (…)
- 23 mai 2024, par Adeeb Kamal Ed-deen,
Ahmed Bengriche
Adeeb Kamal Ed-deen est un poète iraquien – peut être le plus grand aujourd’hui - doublé d’un traducteur né à Babylone en 1953. Il a publié 18 recueils de poèmes qui ont été salués par bon nombre de critiques. Beaucoup de thèses ont été réalisées sur son œuvre. Aujourd’hui il vit en Australie et ses poèmes ont été repris dans l’anthologie annuelle The Best Australian Poems.
Tous ses (…)
- 22 avril 2024, par Stéphane Casenobe
Dieu ne prescrit pas de médicaments sur ordonnance !
Il n’y a nul retour possible en poésie moderne Aucun échappatoire Aucun accès non plus L’obscur ne m’a pas menti… Il est tard pour rentrer au bercail ce soir J’écris bien au-delà de mes mots Au-dessus de mes forces Par ici toute littérature est absente Égarée en chemin Je me réveille au bord du siècle à venir Je ne m’habite plus (…)
- 13 avril 2024, par Pierre Audouard
J’aime les variations infinies de l’éphémère, ces quelques secondes où l’on perçoit un peu de ce qui ne sera jamais plus. Et j’oublie vite.
Un après-midi, piquée par un son insolite qui se propageait comme la houle dans la rue, j’ai vu un aveugle. Sa canne balayait le trottoir et semblait lui ouvrir le chemin. Mais j’ai corrigé cette impression quand un guidon de moto a percuté son thorax. (…)
- 25 mars 2024, par Khalid EL Morabethi
Servir de la peinture rouge, encore ! un tableau tout en rouge, encore ! à un cerveau qui ne comprend pas que je porte mes papiers d’innocence comme des accusations... Je pense en mangeant mes ongles, pour nourrir ma haine, je veux qu’elle grandisse comme un horizon vu à la verticale... Je me griffe jusqu’à l’os, je dois me nourrir sans penser au goût... et ma zone de confort est une zone de (…)