Où situer la ville
dans la marge ?
Où nommer les mots
dans la difficulté ?
Quel miroir sans tain
dessine l’être ?
Un soleil gris
dans la rue blanche
Dans nos gestes
décomposés
Retient peu de temps
notre exil
Les mots
refluent
de l’après
silence
Entrés dans le jardin
des ombres
en fantômes d’un monde
quasi perdu (…)
Love is a wall
Dreaming
Breathing your skin
I keep walking in the city
Our city has one house
Lovely asphalt
Covers our prayers
Begging reality
To push the limits
Off our walls.
L’ouïe
Such beauty
Such magnificent change
When Music breaks into one’s land
When sound draws one’s love
To exist
To be born
Behind the rain.
Paysage
Ma parole (…)
Mon Satan
Je suis l’ami de Satan
Car Dieu n’a rien fait pour moi
Ou si tu le crois
Tout à l’envers vers l’Enfer où j’attends
Ne crois pas que mon Satan est l’un de ces êtres visqueux
Il n’a rien pour tout dire d’insidieux
Il sait m’offrir les jours de neige
Et les feuilles mortes quand j’entonne
L’envie d’automne
Et que j’ai besoin que des hommes l’on m’allège (…)
Aller directement à « En direct de Gaza » suivi de « Une espérance dans la souffrance » de Ziad Medoukh.
INTRODUCTION CIRCONSTANCIÉE : La mairie de Paris contre sa propre majorité — celle qu l’a donc élue — a prévu sans la prévenir l’organisation d’une journée invitée, dédiée à « l’ambiance festive de Tel-Aviv », le 13 août 2015, dans le cadre de Paris-Plage.
Inutile de revenir en (…)
Mutisme Pour l’instant c’est le matin
sa tonne de lumière et
d’agitation assassine
les immeubles aux surfaces
trouées par un soleil neuf
l’eau du fleuve presque
belle et tes larmes
qui me font si mal –
j’ai la vision de toi
isolée – mes mains se
tendent je me sens
dérisoire –
je respire mieux dans
l’odeur pleine et
chaude d’une cité
sans fin – il me (…)
Traces du monde
sur les trottoirs du ciel
L’écho blesse
silence du désastre
La métaphore
comme souvenir
de l’existence
Mots qui dérobent
dévoilent
Pluie neuve d’idées
dans le pain d’orage
Février 2015
ils racontent une histoire
ils racontent une histoire faite de solitude de tristesse rentrée ils racontent tous à leur façon le mal d’être là et pourtant absents de ce mur de cette ville en perpétuel équilibre entre ici et ailleurs et nulle part ils racontent ça sur ces murs ils sont plusieurs et pourtant ils semblent un mais peut-être au fond ce qui les unit c’est le regard que je leur (…)
[...] En effet, Darwich était seul, trop pudique pour évoquer sa vie privée, on ne lui a jamais connu de compagne... sauf cette fameuse Rita qui est venue hanter certains de ses recueils, Rita cet amour fulgurant, cette passion magistrale qui dura deux années et se solda par un échec car elle était juive, et la guerre de 1967 se chargea de briser leur passion : un arabe amoureux d’une juive, (…)
Un monde que tu as soigneusement détruit. Le corps, la nature et la matière. Que tu as rendu espace laid. Dans lequel flottaient tes remords. Ta compagne est devenue une tête d’Orphée flottant sur les eaux. Celles de ton malheur. La mort, cette insoumise qui dépasse toutes les autres. Tu es né d’une onde sonore, d’un lieu sur un abîme…
A proprement parler, ta robe de chair est la définition (…)
Chaque pierre
emporte les départs
Annonce
des pas fragiles
Le rêve
des passants ordinaires
Tu seras le chemin
la pente le rêve
La chaise où le soleil assis
lira le journal du matin
La pluie est une chanson
lente
Plaie ouverte du silence
chasse gardée du destin
Tu seras les deux mains
de l’artiste
Novembre 2014
Ne pas savoir
ne définit rien (…)