- 26 avril 2010, par Roland Pradalier
Kristina Voger devint instantanément célèbre à l’âge de dix-huit ans, après l’avoir intensément désiré. D’une manière qu’elle n’aurait su prévoir et sans pouvoir en jouir.
Kristina ! Que l’on surnomma la poule aux yeux d’or, en référence à l’argent qu’elle fit gagner et à l’abandon qui suivit.
Il était devenu difficile de se faire remarquer par les médias, depuis l’apparition des stars (…)
- 14 avril 2010, par Luc Paul Roche
Vanessa
Une jolie préfecture, en 2008. Vanessa vient de fêter ses vingt-quatre ans. Elle est vendeuse dans une boutique de parfumerie, sur une belle avenue qui conduit à la gare SNCF. Les mecs la trouvent plutôt mignonne, ou ils la trouvaient plutôt mignonne, car, depuis qu’elle est avec Jason, un vrai costaud, policier en plus, ils ne se permettent plus de dire grand-chose.
Elle se (…)
- 19 mars 2010, par Nicolas Boldych
Blanche et fine est Elise. Son corps de jeune femme bien que d’apparence fragile, est musclé, offensif, enclin à l’effort. D’aussi loin qu’elle se souvienne Elise a toujours été attirée par le travail comme par un aimant ; consciente de cette force qui l’a accompagnée tout au long de sa vie, elle a tracé sa route dans le monde, sans colère mais avec une détermination presque inhumaine. Elle a (…)
- 14 mars 2010, par Nicolas Bonneau
Peines perdues. Peines de cœur. Peines de langue. Panne d’acteurs. Panne de société. Peur de comprendre. Stop. Fini. Ça suffit. Recommence. Recommencer. Peines perdues. Cœur perdu. Encore. Langue perdue. Continue. Société perdue. Acteurs en panne. Stop. Arrête. Revient au début. Au problème de société. Dire comment c’était. Revenir avant. Au choc premier. Pétrolier. Signe de naissance : le (…)
- 19 janvier 2010, par Thomas Vinau
Bernardin s’est levé sans plus de difficulté ce matin là. Il était habitué au rythme du travail depuis tellement longtemps qu’il ne s’en souvenait plus. Pour aller au bureau, il avait mis son costume gris clair sur un col roulé beige qui faisait ressortir ses yeux d’après la vendeuse qui l’avait convaincu de l’acheter.
Le matin, il n’avait pas grand chose à faire pour se préparer, puisqu’il (…)
- 12 janvier 2010, par Carole Zalberg
La joue voluptueusement abîmée dans les replis humides de son Fruit of the Loom, je ne respire pas. Ou à peine. Juste assez pour ne pas m’évanouir et rater le plus beau slow de ma vie. Mais pas trop. Parce que si c’est un rêve moi dans les bras de Napo, je ne veux pas que mon souffle trivial le dissipe. Et puis, il est fantasque Napo. Il peut avec son fameux petit sourire en coin décider de me (…)
- 8 janvier 2010, par Bernard Deglet
Ce jour je me souviens de la peinture au minium j’apprends que c’est une peinture au plomb qu’on n’en trouve plus qu’au Maroc qu’avant on s’en servait aussi pour protéger le bois des bateaux non de la rouille mais du pourrissement et des insectes le plomb protège de tout même des rayons gamma et qu’aujourd’hui l’artiste qui parle l’utilise pour la couleur et les coulures pour cet orange et ce (…)
- 24 décembre 2009, par Karine Macarez
Le 21 décembre,
« Mon petit papa Noël,
Je te remercie pour le camion rouge de l’année dernière. Il était très beau. Cette année, je voudrais te commander une nouvelle petite soeur car celle que j’ai est vraiment trop chiante. Tu peux la mettre à la poubelle si tu veux car j’en veux plus. Si tu peux changer mes parents aussi, je serais très content surtout mon père qui gueule tout le (…)
- 23 décembre 2009, par Françoise Quilliou
Depuis trois jours, un ballet incessant défile devant moi : des redingotes dont les galons brillent de mille feux, des aiguillettes couleur or perchées sur des épaulettes, des têtes serrées dans des coiffes de dentelle et des couvre-chefs tenus à la main. Certains m’observent puis battent en retraite subrepticement ou en me saluant fièrement. D’autres me glissent quelques mots d’une banalité (…)
- 30 novembre 2009, par Emmanuel Steiner
« Il ne craignait absolument pas la mort. Il n’avait plus sa place parmi les hommes. Et il se mit à marcher comme quelqu’un qui n’avait plus d’endroit où aller et qui allait prendre comme ultime chemin celui qui conduisait en haut de la falaise. »
Inoue Yasushi, La mort, l’amour et les vagues
« Je découvris que la voie du samurai c’est la mort. Tenu de choisir entre la mort et la vie, (…)