- 4 octobre 2013, par Fabrice Marzuolo
La vallée de la Fensch, beaucoup la connaissent moins que la chanson éponyme de Bernard Lavilliers. Eponyme ou pas, déjà : vallée de la Fensch, ça paye pas de mine, en tout cas, beaucoup moins que le très showbiz Fensch vallée.
Je suis né dans la dite vallée ou silicose vallée, j’affirme que le tube, c’était dans les années 70, n’a jamais eu grand rapport avec le terrain.
Pour commencer, personne ne (...)
- 6 septembre 2013, par Henri Cachau
...« N’oublie pas de faire briller les parquets, et jusque dans les coins s’il te plaît ! » me martelait Maman... Durant ces heures de lustrage, si j’oeuvrais sous haute surveillance, je n’en pensais pas moins notamment à cette question qui me turlupinait : « Comment maîtriser une périssoire ne demandant qu’à verser ? »... Une traîtresse, sous vireuse embarcation disait notre entraîneur de l’aviron club, (...)
- 29 mai 2013, par Marguerite Audoux
MON bien-aimé est parti, et la nuit descend sur moi. Elle ne peut entrer en moi, car dans mon cœur brûle une flamme claire que rien ne peut éteindre et qui m’éclaire toute. Dans le crépuscule léger j’erre doucement par les sentiers, espérant toujours voir le bien-aimé dans l’autre sentier. Parfums doux des roses et des lis. Parfums amers des peupliers et des lierres, vous passez dans mes cheveux et sur (...)
- 20 mai 2013, par Fabrice Marzuolo
Quand tout ne va pas trop mal, j’entends les oiseaux chanter. Autrement, je n’entends plus grand-chose ; je suis au fond d’un gouffre, qu’une pierre tombe dans cet œil noir, loin de moi l’idée d’une présence au bord du trou que je pourrais appeler à mon secours ; je retiendrais le bruit de la chute, avec au bout, l’indice de la profondeur qui m’enfoncerait davantage encore. Je ne suis pas viable !
Les (...)
- 19 mars 2013, par Henri Cachau
Révélateur : solution employée pour le développement photographique, qui, par réduction en argent métallique des sels d’argent exposés à la lumière rend visible l’image latente...
« La force de l’hébétude », autrefois il en aurait ri de ce trait d’esprit relevant d’une amère constatation, celle de parents valétudinaires réduits et maintenus grâce aux dernières avancées de la science en état de légumes, leurs (...)
- 12 mars 2013, par Henri Cachau
Non ! Non !... réveillé en sursaut, recouvert de sueur et son cœur battant la chamade, par de récurrents cauchemars dont les protagonistes féminins, dissimulés derrière des masques correspondant à ceux de chats, ne le taquinaient pas sous le mode de jeux érotiques qui eussent été charmants, mais cruels s’acharnaient sur son corps, le griffaient, le lacéraient, ce rêveur, un jeune homme entré dans la vie (...)
- 4 mars 2013, par Mouloud Akkouche
Pour Rékia : ma mère.
L’avion ne devait pas tarder à atterrir. Je fermai les yeux et essayai d’imaginer mon village. Plus de dix-sept ans sans y remettre les pieds. Ce petit patelin de Kabylie où je fis mes débuts. Sur une colline couverte d’oliviers, mes premiers spectateurs n’avaient jamais quitté leurs maisons de pierres sèches. Sauf ceux massacrés par les mains sans noms…
Une semaine (...)
- 28 février 2013, par Henri Cachau
Ouf ! pas une mince affaire, j’avais réussi à le mettre dans le train et pas n’importe lequel, ’l’Arbalète’, ayant pour destination Zurich via Bâle, tout en l’incitant à poursuivre sur Vienne puis Prague. Comme il en va avec les dépressifs, les pires sont les amoureux récemment éconduits, ça n’avait pas été simple... Enfin, il s’embarquait pour une semaine et durant ce laps de temps j’étais assuré de ne pas (...)
- 13 février 2013, par Demian Kaaïn
J’ai retrouvé ce document près de la caisse du chat. Il s’agit vraisemblablement d’un écrit auquel travaillait S. quelque temps avant sa disparition.
D. K.
Le sable de la mer, les gouttes de la pluie, les jours de l’éternité, qui peut les dénombrer ? La hauteur du ciel, l’étendue de la terre, la profondeur de l’abîme, qui peut les explorer ? Siracide
Le programme permettait d’entrer dans sa propre (...)
- 7 février 2013, par Raymond Penblanc
Depuis quelques jours il rentre de plus en plus tard. Hier c’était sur le coup des sept heures. Et ce soir il était plus de huit heures. Inquiète de ne pas le voir arriver, je suis allée le chercher à l’arrêt du bus, et il n’a pas pu s’empêcher de se gausser de ma jalousie de lionne, ou de tigresse puisqu’il me laisse le choix. C’est peu dire que j’apprécie mal son ironie. Est-ce de l’ironie d’ailleurs (...)