- 23 mai, par Jérémy Levasseur Le Gall
Les premiers penseurs de l’intertextualité, Julia Kristeva en particulier , ont fait valoir une notion moderniste participant d’une conception anonymisante et dépersonnalisée de la transmission des textes . Il s’agissait de repenser la relation de coprésence entre deux textes en l’opposant à l’idée d’une simple filiation par rapport à un texte-source : l’intertextualité était avant tout une forme (...)
- 24 novembre 2022, par Michèle Duclos
Né en 1916, David Gascoyne connaît très tôt la reconnaissance de ses pairs avec un premier recueil de poèmes, Roman Balcony et un (unique) roman autobiographique Opening Day, qui révèle son intérêt passionné pour la musique, de Mozart à Alban Berg, et pour la poésie française entre autres surréaliste. À dix-huit ans en 1933 il est envoyé par son éditeur Cobden Sanderson à Paris pour rencontrer et (...)
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30 septembre 2022, par Michèle Duclos Né en 1927 dans la ville industrielle de Stoke-on-Trent, Charles Tomlinson adolescent a eu la chance, comme il le décrit dans l’interview donnée à la Paris Review en 1998, d’être très tôt initié aux littératures française et allemande ainsi qu’aux grands classiques grecs.
“It was that sense of belonging to Europe, which took root early in my imagination […] What luck I had to be educated by the two (...)
- 17 septembre 2022, par Cécile Vibarel
. . Entre les mondes : le fil rouge de l’écriture Textes et contextes du savoir anthropologique « Nous évoluons perpétuellement avec la conscience de cet « autre » totalement étranger, non humain : bourdonnant à l’intérieur de nous comme un tambour tendu esquivant soigneusement toute réflexion trop explicite à son sujet attentifs à la chair et à la pierre du monde réel. » Gary Snyder (...)
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1er septembre 2022, par Lysiane Rakotoson Les figures du poète chez Lorand Gaspar révèlent une conception de la poésie qui reste singulière si on la compare à celle de ses contemporains, parce qu’elle emprunte à tous les domaines du vivant. Mais elle nous surprendra moins si l’on se rappelle que le poète fut aussi médecin, chirurgien, chercheur et que le vivant est mélomane, arpenteur du désert, pêcheur, photographe des pierres et des sables, (...)
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7 avril 2022, par Rodolphe Christin S’en aller avec Kerouac, et risquer l’abordage d’horizons imprévus sur une vieille terre d’Amérique bousculée dans ses repères car traversée comme jamais. Vue, vécue, elle tremble, vacille, dépasse les bornes, dérangée par le rythme des voyages intérieurs, extérieurs. L’horizon qui appelle se rapproche ensuite, prend consistance grâce au voyage, devient palpable pour l’expérience avide de le trouver tout (...)
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15 juillet 2021, par Márcia Marques-Rambourg « Le corps continue d’être présenté comme la source des maux dont souffre l’âme. »
Timée
Solange Rebuzzi est une femme écrivain brésilienne, poète, critique, essayiste et psychanalyste, née à Rio de Janeiro, dans les années cinquante. Elle passe son adolescence à Ipanema, à Rio de Janeiro, où elle vit jusqu’à présent. Consacre une grande partie de ses études littéraires à la poésie de João Cabral de (...)
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17 juin 2021, par Chloé Hunzinger Entre le texte et le dessin, entre la souffrance et la sérénité, Michaux chemine, "toujours partagé" comme il le dit lui-même. Cet aventurier de l’esprit explore et expérimente sans cesse de nouveaux domaines afin d’agrandir le champ de la conscience et de débusquer une vérité du monde située au-delà des apparences ; investigateur d’espaces, il questionne et déchiffre tour à tour musique et peinture, (...)
- 15 février 2021, par Sebastien Doubinsky
Il y a quelques années, j’ai commis un article qui comparait les modes narratifs de “La Tempête” de Giorgione et des “Correspondances” de Charles Baudelaire. J’y indiquais, entre autres, que ce qui les rapprochait dans l’expérience du spectateur et du lecteur était la fausse unité au centre des deux compositions : en effet, si, de loin, le tableau et le poème semblent afficher une cohérence visuelle ou (...)
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29 juin 2020, par Régis Poulet L’œil qui s’arrête sur les œuvres de Dominique Rousseau est tout à la fois saisi par l’ordre et le chaos.
On peut y reconnaître des formes animales archaïques comme un trilobite ou une limule, un tatou ou une tortue marine ainsi que de multiples formes végétales — et le tout s’entrecroise.
La présence d’inclusions végétales (de nombreuses fibres font la trame) ou minérales (tuf ici, gorgone là, pigments (...)