- 26 juillet 2012, par Xavier Zimbardo
En cette terre de légende il faudrait arriver comme en rêve, tel un oiseau depuis la mer, et mesurer l’espace... Hélas l’avion lui-même ne daigne plus qu’une fois par semaine s’arrêter en ce lieu jadis prestigieuse capitale et première ville française d’Afrique noire. Ici, tout au Nord du Sénégal, l’aéroport ne doit pas avoir beaucoup changé depuis que l’équipage Mermoz - Négrin y posa, sous les hourras de (...)
- 24 juillet 2012, par Pascale Hermann
"Je reviens à vous Madame..." - écrirait l’un des personnage des Liaisons dangereuses, après avoir tant tardé à te répondre mais vois-tu, la chaleur de cet été tropical est, cette année, accablante.
Néanmoins, au retour de quelques mois d’absence, j’ai retrouvé l’île avec bonheur, exactement comme si je ne l’avais jamais quittée. J’ai retrouvé la mer, son écho, partout niché comme un souffle liquide, le (...)
- 23 juillet 2012, par Marie-Louise Audiberti
Hongrie, ongre, congre, pays incongru comme sa langue et pourtant si proche. A Budapest, je cherche les Barbares, les Celtes, les Romains, les Huns, les Tartares, les Turcs, et je ne trouve que des semblables, des gens du métro, des comme nous, faciès, taille, pour un peu on se croirait à Dijon, sauf cette fameuse langue agglutinante, finno-ougrienne, le mot déjà vaut son pesant de fortins, dans (...)
- 22 juillet 2012, par Nicolas Boldych
Septembre 2008. Rozvadov est le nom par lequel j’entre en République tchèque, tant il est vrai que l’on rentre dans un pays par un nom qui dit la frontière, le passage, un nom qui est et reste souvent pure mélodie. Auparavant le car s’est arrêté à Nuremberg, ville belle mais dure, patinée, d’une propreté qui m’inspire un respect mêlé de crainte. La Bavière est une pelouse vallonnée, le soleil apparaît (...)
- 10 juillet 2012, par Johann Wolfgang von Goethe
Ratisbonne, 4 septembre 1786.
Je me suis dérobé de Carlsbad à trois heures du matin : autrement on ne m’aurait pas laissé partir. La société qui avait bien voulu célébrer, le 28 août, mon jour de naissance de la manière la plus amicale, s’était bien acquis par là le droit de me retenir, mais je ne pouvais différer plus longtemps. Muni d’une simple valise et d’un portemanteau, je me suis jeté tout seul (...)
- 8 mai 2012, par Édouard Thouvenel
À partir de Belgrade, commence sur la côte servienne une chaîne de belles collines dont les flancs sont couverts de troupeaux, et dont les bases, arrosées par le fleuve, doivent être d’une admirable fertilité ; mais c’est à peine si l’on y distingue quelques sillons. Un magnat hongrois, qui a plusieurs fois visité la principauté de Milosch Obrénowitch, m’assurait que l’agriculture y est encore dans sa (...)
- 13 septembre 2011, par Nicolas Boldych
On va à Doel parce qu’on a vu des photos de Doel, des images variant au gré du regard des artistes qui photographient tant qu’il est temps. On a vu du fer, des briques, du vide, des ombres humaines, la silhouette lunaire à la fois stable et oppressante de la centrale nucléaire homonyme. Et on s’est dit que quelque malédiction était à l’origine de cet art. Que le mauvais œil pouvait donner, par (...)
- 7 mars 2011, par Nicolas Boldych
Zittau-Jitava est la ville allemande la plus proche. A Prague déjà, dans le tourbillon de la gare, j’avais tout à coup décidé d’aller plus loin que Liberec. Je réalise donc mon vœu en achetant un billet pour cette ville dont la principale caractéristique est d’être sise sur le territoire du Dreiländerecke, à la quasi jonction de l’Allemagne, de la Tchéquie et de la Pologne.
Dans la gare de Liberec, comme (...)
- 27 novembre 2010, par Pierre Alex
Chaque fois que je débarque à Shibuya, je me dis : "Je suis à Tokyo".
Il y a tout. Les écrans géants qui diffusent la publicité en continu ; les magasins sur quatorze étages, où les Japonaises dans le vent trouvent les fringues qui seront à la mode la semaine suivante ; la foule massée le long du trottoir en attendant de traverser. Shibuya, c’est Tokyo, c’est le Japon, c’est le monde. La mecque du (...)
- 29 octobre 2010, par Catherine Lévy-Hirsch
Esplanadiens d’Ankara à Londres et d’Oslo à Palerme, fermez vos volets les soirs de pleine lune : la génération ne peut se faire qu’à l’abri des regards indiscrets. Baissez paupières et volets, oblitérez tout canal visuel imposé par les libertophobes, vous risqueriez, en l’épiant, de ne pas voir passer l’Amour. L’histoire que je vais vous conter est vraie. C’est en la personne de la petite Rhubarbe que la (...)