La Revue des Ressources

Jour de rab (2ème partie) 

8ème épisode

jeudi 23 novembre 2006, par Thibault de Vivies

Qui peut dire le temps que ça nous prendra ma belle à terminer le court trajet autour de la demeure et déjà une ou deux heures à avancer comme on peut avec le vent et la neige qui fouettent mon visage et toi derrière toute emmitouflée collée à moi sans en prendre plein la gueule Nom de Dieu pourquoi faut-il que la couche de neige soit de plus en plus épaisse à fort et à mesure de notre progression, je cherche au plus profond de quoi rajouter aux désagréments avec de nouveaux événements pour que tu ne sois pas en reste et tu voulais de l’aventure alors tu en auras je trouverai bien... Pour le temps qui nous occupe en ce moment aucun divertissement et déjà on a parcouru la façade Ouest et on a atteint le dos de la demeure avec l’espoir d’une surprise qui les attend là le couple en recherche d’agitation mais l’inquiétude qui l’accompagne, notre homme il sait bien ce que la cité peut trimbaler de bandits de grand chemin prêt à tout pour ne pas passer la nuit seuls dehors... Enroule tes bras autour de ma taille et serre fort mon amour d’une vie que j’ai la force d’intervenir pour te protéger si l’occasion se présente et attention on va tourner le coin et qui sait si une embûche ne se présentera pas assez vite qu’on en profite un peu, j’entends comme ton cœur s’accélère et je cogne fort contre le mien pour qu’il n’en rajoute pas avant qu’on y soit en bordure de mur, prends note ma belle du temps qu’il nous a fallu pour parcourir cette façade Ouest de la demeure.

Au tournant c’est un véritable obstacle alors qui se présente enfin en attendait que ça à savoir les marques de pas d’un géant à coup sûr qui passait par là à avoir déposé des cratères sur le versant Nord et même peut-être Est de la demeure, si tu ne fais pas attention mon bonhomme tu tombes au-dedans à devoir demander qu’une main alliée se tende pour nous tirer de là, alors qui es-tu toi le géant à venir nous rendre la visite sans même frapper à la porte de chez nous allez va on ne te veut pas de mal et sûrement tu pourras de ta grandeur éloigner les bêtes du froid qui ne sauront pas nous épargner, tu peux bien sortir du bois tu penses bien qu’on a fini par te repérer avec la tête qui dépasse de la cime des arbres on ne voit que toi... Le grand homme sûrement d’une autre cité avec la timidité évidente et le complexe de l’étranger à devoir dissimuler comme on peut on sait bien que l’accueil n’est pas toujours au rendez-vous dans la cité hostile qui valorise la petite taille pour se faire au plus discret ne pas la ramener surtout ne pas faire de l’ombre aux membres du comité gouvernemental... Avance à petit pas de géant mon grand pour ne pas en rajouter en cicatrices dans la neige ou alors emprunte tes marques précédentes qu’elles soient encore mieux dessinées pour un meilleur tracé des bordures, approche qu’on te voit de plus près malgré la hauteur.

Se présente à nous l’étranger-toujours-le-même avec la main devant la figure et la honte au visage des dégâts qu’il a pu causer oh pardon il demande qu’on lui pardonne c’est qu’il a mangé les fruits défendus et le voilà-t-il pas tout engoncé à présent dans son costume de vieux bagnard on te reconnaît malgré tout, peu importe si tu encombres la forêt à présent dis-nous si de là-haut tu aperçois la vie dans le sous-bois c’est important pour un père comme moi d’avoir si possible régulièrement des nouvelles de ses proches tant qu’à faire puisqu’on t’a sous la main c’est l’occasion d’en savoir plus sur le fils et la fille qui se cachent peut-être là on n’a jamais su à vrai dire mais on compte sur toi pour rattraper ta faute et nous rendre ce service et t’en fais pas qu’on trouvera bien dans notre besace on dit l’antidote au mal des hauteurs qui te ronge tant à en avoir le vertige... Au loin en surbrillance le fleuve qui alimente en eau la cité et la muraille protectrice qui borde le bois sur un côté mais personne en vue à séjourner au-dedans de la forêt en cette saison c’est toujours difficile d’y voir clair avec cette brume épaisse qui cache en bonne partie un possible espace de vie... J’entends bien que tu ne peux pas nous renseigner l’étranger mais dis nous simplement que ça s’agite dans les feuillages et l’espoir pourra alors renaître dans le couple un père et une mère en manque de descendance tu dois sûrement connaître ça, allez va je sens bien que tes yeux peuvent te jouer des tours à ton âge alors je dis on ne peut compter que sur soi pour en savoir plus sur l’avenir de ses petits et l’aurait mieux valu les garder près de soi.

Assis toi vieil homme et dis-nous à présent pourquoi ces larmes sur ton visage et ce qui t’amène par ici à devoir bouffer du n’importe quoi tu m’aurais demandé je t’aurais fait une grande tartine de beurre trempée dans de l’eau chaude et ça t’aurait évité les fruits défendus, alors comme ça tu t’es échappé du bourg où tu séjournais en lieu clos et c’est la fuite et c’est une planque que tu recherches et te voilà-t-il pas tout embêté de mesurer plus d’une centaine de pied de hauteur à devoir te baisser un peu pour que les arbres te cachent même assis y’a moyen de t’apercevoir... On est peu bavoir chez l’étranger qui tente visiblement de dissimuler les mots arrivent au comptes gouttes avec très peu d’information qui atteignent le sol au niveau de notre couple et ça cache toujours en partie son visage peut-être l’envie qu’on l’ait oublié au plus vite à son départ... Dis-nous ce que tu as bien pu faire de mal pour avoir été enfermé au pain sec et à la boue si longtemps tu nous as dit trente ans tu sais ça fait un bail trente ans c’est un bon bout de vie derrière les barreaux avec la difficulté de se reconstruire par la suite quand on a dépassé l’âge des travaux même forcés pour récolter les quelques sous nécessaires à la survie dans la cité, ton visage ne m’est pas familier alors j’essaie de comprendre qui peut bien se cacher derrière à avoir séjourné deux trois jours par chez nous c’est que tu y attends quelque chose ou quelqu’un.

Je sais bien moi qui tu es et moi qui pensais que tu nous avais quittés maman et moi pour rejoindre le Très-Haut et toute sa clique d’anges en fait pas du tout et tu peux bien te cacher le visage à présent encore la honte de nous avoir abandonnés quand on avait le plus besoin de toi mon salaud fallait que tu fasses le mal dans la cité et dans notre dos et maman qui me dit que tu es au ciel pour ne pas me faire de la peine eh ben je tombe de bien haut à présent je peux dire à avoir fait depuis tout ce temps un bout de chemin avec toi en pensée je n’ai pas un seul nuage auquel me raccrocher désormais... C’est le regard noir les yeux dans les yeux maintenant on cause à visage découvert et l’homme sent monter en lui toutes les rancœurs enfouies, il a de la peine à exprimer tout ce qu’il a sur le cœur on dit en pareille circonstance on fait ce qu’on peut pour ne pas s’effondrer, on ne ressent plus le froid du dehors mais les mots peinent toujours à trouver la sortie...Alors tu peux bien faire ton mea culpa le père si tu en as la force ce sera toujours ça en compensation des heures de vie sans toi et profitons de cette journée plus longue qu’une autre pour rattraper le temps perdu tant faire se peut je vais essayer de prendre sur moi pour ne pas te briser les os malgré ta hauteur.

Je prépare à même le sol gelé la mixture on dit la composition magique antidote du mal des hauteurs et si tu avales ça vieil homme alors la terre va se rapprocher et la cime des arbres géants s’éloignait crois-moi j’ai mis la dose de pissenlits nains et tu vas la sentir passer, alors prends moi dans ta main que je verse le contenu de la mienne dans ta bouche et promets moi de me redescendre aussi vite pour ne pas faire la chute d’aussi haut je peux m’abîmer la colonne vertébrale et ça te fera double culpabilité pépé hihihi ce n’est pas forcément moi la plus indulgente, attention aussi de ne pas éternuer quand je me présenterai à toi c’est que je n’ai plus de réserve pour une nouvelle potion magique... Elle tient dans la main du géant la petite femme qui garde un équilibre suffisamment stable pour se rapprocher de la bouche ouverte en suffisamment grand pour que la potion soit déversée, il a retenu sa respiration l’étranger pour qu’aucun souffle ne viennent perturber la manipulation et désormais ça s’écoule au-dedans de lui avec la sensation de picotement pas si désagréable dans le corps... D’en bas à présent je regarde la manifestation surnaturelle d’un corps qui rapetisse à vue d’œil attention au chamboulement pour le vieillard qu’a passé l’âge des changements d’état, te voilà à portée de nous et du froid qui est peut-être moins vif au niveau du sol qu’en altitude on dit le costume noir et blanc te recouvre entièrement à présent.

Sers moi fort contre toi mon père et le temps de l’accolade oublie toutes ces raisons de t’en vouloir à vie mais ne compte pas sur moi pour te cacher dans ma demeure je n’ai pas le pardon encore là et plutôt l’envie que tu poursuives de payer ta dette à la cité, Nom de Dieu combien de corps as-tu cachés avec les membres en charpie conservés dans des bocaux sous la troisième latte du plancher près de la cheminée ça fait du bien à la chair tu as écrit sur ton petit carnet en souvenir des jours malheureux pas bien ça non pas bien du tout et tu sais qu’il va falloir payer jusqu’à la fin de tes jours alors cette fois-ci tu monteras pour de bon au ciel et tu feras la courbette devant Saint Pierre qu’a peut-être pas vu pire avant et qui sera dans l’obligation de te conduire aux portes de l’enfer l’a des consignes le gars t’en fais pas qu’il ne va pas t’épargner... Il s’allonge un moment sur le sol notre homme en manque d’énergie réclame un petit sucre pour faire passer le mauvais goût dans la bouche et calmer les pensées au-dedans ça tourne à en perdre la tête et il regarde au plus haut vers le ciel pour ne plus avoir le vertige, à côté ça encaisse en se tenant debout les bras ouverts attendant l’accolade malgré tout on a sa fierté et on ne veut pas partir sur une mauvaise note... Je prends le temps de reprendre mes esprits je dis l’étranger tu vas l’avoir l’accolade parce que oui j’ai tellement voulu qu’on en arrive là tous les deux mais ce sont les occasions qui manquaient tu sais bien je ne vais pas revenir là-dessus, le sucre a fait son travail de soutient et je redresse mon corps pour venir à toi alors j’imagine que je suis petit garçon et que tu es vraiment un père pour moi mon bonhomme on sait bien ce qu’il en est en fait.

Si tu as déjà perdu un fils alors ne perds pas un père à présent mon homme au cœur lourd et à la rancune tenace et sens en le serrant contre toi comme il a déjà suffisamment payé de sa personne, je sais bien que l’espace de la demeure est petit mais comment peut-on le laisser de côté par le froid qu’il fait et poursuivre ainsi notre tour du propriétaire suffisamment d’abandon dans les derniers temps pour ne pas en rajouter alors restons-en là pour notre sortie du jour et rentrons au plus vite au-dedans il y a du bois dans le poêle et suffit de souffler dessus un grand coup pour que ça reparte à trois dans un petit espace on se donne plus chaud... Le corps de la petite femme qui commence à ressentir l’absence de son homme tout collé à lui dans les premiers temps de la progression, l’événement a dispersé les êtres et créé la distance mais on devrait y revenir à plus de promiscuité pour éviter de se perdre une bonne fois pour toutes... Je te demande de prendre en considération le trop de temps passé au-dehors je sais bien que la proposition vient de moi mon homme mais il ne s’agit pas de performance à atteindre alors prend la décision qui te semble la plus juste elle ne sera pas soumise au vote cette fois-ci tu es entièrement maître de la situation.

Il n’est pas question que l’étranger-toujours-le-même séjourne là plus longtemps malgré sa petite taille à présent quelques pouces pas plus il dit qu’il ne veut pas encombrer notre vie la demeure le poêle les enfants qui ne sont plus là les membres du comité gouvernemental le bûcheron le prince charmant c’est bien trop de présence en ces lieux bien trop d’occupations non décidemment il demande qu’on le laisse en paix alors passez votre chemin en faisant bien attention aux cratères laissés derrière moi les enfants je m’en vais poursuivre ma route dans la forêt à couvert à présent il dit, un petit tour et puis s’en va alors personne n’a rien vu rien entendu et on ferait comme si je ne l’avais pas retrouver mon père fais bien attention au loup qui rode au fond des bois y’a bien longtemps qu’il n’a plus à manger alors malheur à celui qui croise son chemin je lui dis en retour... La main serrée très fort pour le souvenir que ça doit laisser un père qui passait par là et qu’a tenté les retrouvailles avec le fils peu réceptif au final une nouvelle séparation avec les larmes contenues par fierté des hommes tout plein d’orgueil pour garder un semblant de virilité mal placée messieurs dames on trouve toujours à placer sa petite morale en de telles circonstance pardon du dérangement... On sait bien que c’est mieux ainsi et surtout ne tente aucune manœuvre pour le retenir ma belle sa décision est prise et personne ne l’empêchera désormais de poursuivre sa route au risque de se faire prendre avant d’avoir passé la muraille, prends ton courage à deux mains mon vieux et espère au moins y arriver en bordure de bois il n’y aura alors personne pour t’aider à grimper par-dessus le mur haut et escarpé tant mieux ça te fera des prises pour les mains et les pieds.

L’au revoir de la main agitée comme je peux sans trop me découvrir pour ne pas me figer et ça prend un certain temps avant qu’il ne soit plus en vue l’étranger-toujours-le-même venu troubler la balade et on le regarde s’éloigner avec les petits pas du corps vieux qui avance à son rythme et tu sais bien mon homme que qui-cherche-les-rencontres-inattendues-les-trouve on dit il ne faut pas se plaindre, le tour du propriétaire nous réserve peut-être d’autres surprises alors je reprends ma place derrière toi accrochée à la martingale et surtout fais moi signe de la main si tu dois faire une halte c’est que de là où je me situe je n’ai aucune visibilité comme à mon habitude je me repose sur tes yeux pour reposer les miens... A nouveau bien au chaud derrière son homme avec parfois la tête qui dépasse sur le côté pour voir où on en est, à vrai dire on préférerait être au plus vite de retour dans la demeure mais reste la moitié du chemin à parcourir avec peut-être de nouvelles haltes qui sait ce qu’on leur réserve au petit couple pas encore au bout de ses peines... Je t’en supplie accélère le pas mon homme je ne suis plus en quête d’événements à présent j’aimerai assez vite réchauffer mes pieds au feu du poêle Nom de Dieu je ne pensais pas que ce serait aussi périlleux de sortir en cette saison, laisse le visage de ton père et tes remords de côté pour enlever un peu de poids à notre progression on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

En souvenir des temps passés ce moment où peut-être il m’a soulevé de terre pour me porter à bout de bras et de là-haut j’ai un tout autre point de vue avec le père plus petit alors que le fils et la sensation que je pourrais le battre au combat si on m’en donné l’opportunité, en attendant je le regarde droit dans les yeux et lui demande en sous-main de ne surtout pas me laisser tomber je t’en prie j’ai pas l’envie de la choper à la tête la bosse au côté droit la même que la tienne qui fait peur aux bonnes gens de la cité je sais bien que c’est pas tous les jours facile à vivre et je n’en voudrais pas autant pour mon propre fils alors t’en fais pas ma belle qu’à l’avenir on évitera les pièges tendus à même notre propriété on dit compte sur moi pour accélérer le mouvement et ne pas m’arrêter à la moindre occasion... Ca a repris du poil de la bête on dit que les forces du dedans sont revenues avec l’envie de bien faire pour le reste du parcours à savoir une face Est à emprunter pas la plus évidente mais il saura chasser du pied les mauvaises herbes ou les rondins de bois dispersés qui font obstacle sous la neige y’a de quoi créer des embûches alors faut faire bien attention mon bonhomme... J’écarte la neige comme je peux pour te faire le passage idéal ma belle y’a de l’énergie à dépenser pour que l’épaisseur ne se fasse pas trop sentir et que tes pieds restent au sec tu sais on approche durement mais sûrement de l’entrée de la demeure et c’est peut-être au-dedans que tu auras la plus grande surprise je n’en dis pas plus.

Je compte sur mes doigts les longues minutes qui s’écoulent et dès qu’on a dépassé l’heure de marche depuis notre nouveau départ je te dis à l’oreille mon homme pour que personne ne l’entende notre progression avec je le souhaite au plus profond de moi aucune autre intervention d’un étranger de la famille ou autre alors ne compte pas sur moi pour éveiller l’attention sur nous le petit couple qui trace sa route autour de la maison sans rien demander à personne oh non et espérons que tout ça se termine au plus vite rentrer au-dedans et oublier qu’on n’est pas seul dans les parages à avoir des choses à dire... Si elle ne questionne pas son homme sur l’identité de la surprise qui pourrait l’attendre à leur arrivée dans la demeure c’est que rien n’est moins sûr elle sait que d’ici là tout peut encore se passer alors elle se concentre sur ce qui l’occupe là sur le moment faire attention de ne pas trébucher et faire la mauvaise chute, c’est que la marge de manœuvre est réduite avec tous ces cratères laissés par le géant même sur cette façade Est on fait au mieux avec le peu de visibilité... J’ai perdu le compte des pas effectués jusque là mon homme ça a été trop de distraction sur la façade Nord tu sais bien mon homme comme je m’en veux de ne plus avoir en tête la distance déjà parcourue pour savoir celle qu’il nous reste à parcourir et cette salope de brume qui nous empêche de voir à deux mètres devant nous.

Ma belle regarde comme le ciel est encore blanc et clair par delà la coupole qui recouvre la cité et sens comme on nous observe de là-haut c’est encore bien de l’événement à avancer à la vue du Très-Haut à découvert et j’entends qu’il souhaite qu’on y arrive à faire tout le tour et ne reste probablement plus que la moitié du dernier quart le moins périlleux alors je contourne le dernier cratère et regarde par la fenêtre toute proche comment ça a vécu sans nous au-dedans de la demeure qui nous fait de l’appel du pied, c’est qu’on a bien dû lui manquer alors accroche toi bien ma belle attends toi à ce que je passe à la vitesse supérieure et qui donc trouvera le temps de s’interposer avant que j’atteigne la porte d’entrée... Il la soulève du sol et ce ne sont plus que deux traces de pas dans la neige un homme porte sa belle pour parcourir ce qu’il leur reste du parcours et la grande aventure du dehors est sur le point de se terminer avec un retour à la case départ sans écorchure aux genoux et sans membre gelé par le froid, de là-haut j’apprécie la performance et applaudis des deux mains messieurs dames ce ne sont que des hommes et ça vaut bien une révérence... En récompense du succès de la mission redonne moi un sucre ma belle au moment où je te dépose comme une fleur à peut-être deux trois mètres de la porte d’entrée c’est le maximum que je puisse faire malgré le faible poids que tu représente j’ai mes forces qui se sont épuisées et je comptes sur toi pour faire ces deux trois mètres sans encombre.

Qui es-tu encore toi l’étranger à avoir préparé notre retour avec la porte grande ouverte qui laisse passer le froid et le vent qui balaie tout à avoir fait entrer le dehors au-dedans ça ne peut faire que du remue-ménage et suffit de nous avoir observer vivre pour savoir que ce n’est pas dans nos dispositions tous ces changements avec plus rien à la même place à présent et le grand sourire content de lui d’un bonhomme aux dents propres et l’allure tranquille mais assurée qui prétend avoir eu des consignes, mon homme pourquoi a-t-il fallu que tu remplisses ce formulaire de jeu qui proposait un remaniement total du dedans de la demeure qu’en avait bien besoin l’est noté sur le questionnaire alors tout ça la balade au dehors la rencontre inattendue c’était pour noyer le poisson mon salaud qu’elle surprise tu m’as faite j’en suis toute retournée eh oui... Elle referme la porte derrière elle et devant une nouvelle pièce à découvrir avec beaucoup plus d’espace on dit splendide décoration mélange de style classique et d’équipements modernes avec un grand espace salon et des chambres bien aménagées avec salle de bains attenante en outre un espace de vie salle à manger central tout ceci procurant charme et tranquillité à ceux qui souhaitent s’évader au paradis il est écrit sur les prospectus merci-Seigneur-pour-tous-vos-bien-faits-et-gardez-nos-âmes-dans-la-paix... Je demande qu’on nous laisse seuls un moment mon homme et moi pour profiter de notre nouvel espace et où donc peuvent bien être rangés les torchons à présent l’étranger faudrait pas que je m’y perde, je ne vous retiens pas l’étranger vous avez de la route à faire et moi un repas de fin de journée à préparer avant qu’on se mette au lit mon homme et moi on l’a bien mérité.

Je signe au bas du document la réussite du travail bien fait et remercie l’étranger-toujours-le-même pour la tâche accomplie à la première occasion à savoir notre absence ce jour plus long qu’un autre et je lui serre la main fermement et peut-être à ce moment là je reconnais celle de mon père si je le veux bien la nuit sera peuplée de pensées nostalgiques alors sûrement après un repas sommaire auront nous du mal à trouver le sommeil malgré la longueur d’un jour qui appelle à la fatigue malgré tout je n’arrête pas de penser et ma belle compte les nouveaux moutons avec la nouvelle gueule du papier peint bien plus coloré que le précèdent Messieurs Dames qu’est-ce que ça fait du bien de prendre l’air frais de temps en temps... On s’est installé au mieux dans le grand lit grand confort à disposition pour la nuit à venir et on est serré dans les bras l’un de l’autre pour récupérer la plus grande quantité de chaleur et compenser le grand froid supporté au dehors, qui peut dire maintenant ce que contiendront les rêves... Eteins la lumière ma belle et récupère au mieux pendant ces quelques heures de nuit qui nous sont accordées avant demain le jour prochain avec les nouveaux repères à acquérir dans la demeure avant que la saison se termine enfin et que le soleil refasse son apparition avec tous les effets qui accompagneront.

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