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27 mai 2005, par Jean-Patrice Dupin
La Puissance des mouches est le quatrième roman publié par Lydie Salvayre. Dans ce texte, le personnage principal est un meurtrier qui raconte sa vie par bribes, son dégoût des autres et sa passion pour Blaise Pascal.
Au moment où débute le livre, le criminel est en prison, où il répond aux questions d’un juge ; supposées questions, car celles-ci ne sont pas formulées pour le lecteur, qui (…)
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16 juin 2005, par Jean-Patrice Dupin
"Vous êtes Paul Salvador", annonce le livre dès sa première phrase, "et vous cherchez quelqu’un." Deux paragraphes vous expliquent ensuite comment vous vous y prenez : vous n’y trouvez rien à redire, et puis tout à coup : "Mais vous n’êtes pas Paul Salvador", rectifie Echenoz, et le ton est définitivement donné. Le lecteur prêt à jouer le jeu de la fiction est brutalement renvoyé à lui-même, à (…)
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30 mai 2005, par Jean-Patrice Dupin
"Le vent, [...] représente ici toutes les forces de dislocation s’exerçant sur l’âme, et par voie de conséquence sur le vers : la mort bien sûr [...] mais aussi cette fois l’assez aberrant tintamarre de l’époque. [...] Malgré le vent donc, comme en dépit de l’éparpillement du langage, il arrive qu’ici ou là un murmure résiste, offre presque une consistance." Ces mots que l’on peut lire en (…)
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1er novembre 2009, par Jean-Patrice Dupin
Le Prix Goncourt 2009 sera attribué lundi à 12h45. Quatre candidats sont encore en lice pour obtenir la plus prestigieuse récompense littéraire de la francophonie. Parmi eux, deux femmes, Marie Ndiaye et Delphine de Vigan, et deux hommes, Laurent Mauvignier et Jean-Philippe Toussaint. Il y a 10 ans que le Goncourt n’a plus récompensé une écriture féminine. Et au total, depuis son lancement en (…)
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6 février 2004, par Jean-Patrice Dupin
Hésitant, mal assuré, il se dirigea sans bruit vers la table qui jouxtait la nôtre, l’air presque de s’excuser d’avoir à s’installer si près, mais où aller autrement ? La salle était comble, et seule restait libre cette petite place vers laquelle il se faufila, murmurant alors qu’il nous frôlait un pardon à peine audible. Puis il lui fallut déplacer sa chaise, et mille précautions ne lui (…)
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12 janvier 2006, par Jean-Patrice Dupin
Couloirs obscurs, portes infranchissables, craquements sinistres, La Maison dans les ténèbres est le lieu d’un inquiétant huis-clos, le théâtre d’un combat sans merci qui oppose les tenants, clandestins, du Bien, à ceux, tout-puissants, du Mal.
Écrit en pleine période d’occupation allemande de la Norvège, ce roman s’affirme évidemment d’emblée comme une allégorie de la situation politique (…)
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10 avril 2006, par Jean-Patrice Dupin
Sous le titre, emprunté à un manifeste Dada, de Littérature et le reste, les éditions Gallimard publient un recueil d’écrits de Philippe Soupault rédigés entre 1919 et 1931. Pas exactement des inédits, mais des textes jamais jusqu’à présent réunis en volume, et donc soit devenus introuvables ou quasiment, soit à rechercher dans quantité de livres différents, certains consacrés à leur auteur, (…)
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8 juillet 2005, par Jean-Patrice Dupin
"C’est toute une histoire. Pas drôle du tout. Je ne pourrais même pas la raconter, si je voulais", avoue à un moment le narrateur anonyme de L’Imprévu. Résultat : c’est Christian Oster qui s’y colle, et qui profite de l’occasion pour faire de ladite histoire la matière même de son onzième roman (si l’on excepte ses nombreux écrits pour la jeunesse).
Un narrateur anonyme, donc, dont la (…)
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26 septembre 2005, par Jean-Patrice Dupin
Composé de sept séquences de sept poèmes de sept vers chacun, Kub or, comme le suggère son titre, présente la forme littéraire d’un cube. Le propos quant à lui pouvant sans difficulté, par son côté fourre-tout, être assimilé à un bouillon, nous avons là un livre, le premier sans doute, qui ressemble effectivement à un bouillon cube.
De quoi parle Kub or ? Affiches, ministre, journal, (…)
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9 janvier 2006, par Jean-Patrice Dupin
Pour Enrique Vila-Matas, la distinction entre recueil de nouvelles et roman n’a pas lieu d’être. De même qu’Une maison pour toujours, son précédent livre traduit en français (Christian Bourgois, 1993), était constitué de douze nouvelles ayant en commun un même personnage principal, et dont l’ensemble pouvait se lire comme un roman à part entière, de même les douze textes ici réunis sous le (…)