Loic Lautard est âgé de 33 ans, il vit et travaille à Paris. Sa démarche est une recherche permanente
 sur l’humanité au sens le plus affectif qui soit, concerné par la solitude des êtres et tout ce qui est
 accroché à l’intérieur de l’âme.
 Observateur discret et empathique, cherchant moins à dénoncer qu’à comprendre ou partager, il
 traduit l’imperceptible des émotions et dévoile avec humilité la poésie des êtres ou des espaces. Il
 s’immerge et déambule dans les histoires de ses sujets, dans leurs espoirs et leurs détresses, dans
 leurs univers souvent marginaux, passionné par le lien entre l’homme et son environnement, et
 inversement. Principalement photographe, il choisit souvent d’associer ses travaux à des images en
 mouvement ou des écrits qui sont autant de révélateurs de son regard.
 C’est en 1997, lors de son cursus aux Beaux-arts de Marseille que Loïc Lautard découvre le langage
 de la photographie de reportage. Le dessin et la peinture sont à l’époque encore très présents dans
 sa vie, mais il photographie déjà tout ce qui se trouve sur sa route, portraits, lieux vides, lignes...
 En 2000, après avoir collaboré avec un photographe à New York où il découvre la poésie de la
 photographie couleur, il intègre l’école des Gobelins dans la section graphisme et obtient son
 diplôme en design espace urbain. Il travaillera 3 ans comme graphiste-DA pour différents clients et
 magazines. Le graphisme lui apparait peu à peu comme une création purement esthétique et fictive.
 Le déplacement et le contact humain se révèlent à ses yeux comme un élément essentiel de la
 création, l’adaptation et l’intégration physique dans un univers deviennent primordiales.
 En marge de son métier de graphiste, il développe des reportages autoproduits, des essais et réalise
 quelques commandes photographiques : une ONG en Inde, l’ancienne Usine Renault, un village dans
 le nord canadien... En 2003, il décide de stopper son activité de graphiste pour se concentrer sur la
 photographie.
 C’est en 2004 qu’il débute le reportage sur les Halles de Paris, son intérêt pour l’isolement, la
 solitude, la déchéance et son environnement commence à se dessiner lentement. Le projet durera
 jusqu’en 2006 et présentera une vue d’ensemble, comme un archivage des visages nocturnes qui
 occupent ces lieux. Le reportage complet sera exposé à la Galerie Mycroft et le film projeté aux nuits
 blanches de 2006.
 En parallèle, il collabore avec Sipa Press pour différents sujets comme Aziza Oubaita boxeuse, la Foire
 du Trône et le Freefight à Manaus, Brésil.
 En 2008 il réalise le projet de Brahms l’indigent solitaire, un homme qui vit dans la rue et accepte
 d’être suivi par Loïc Lautard pendant une année, une vraie rencontre. L’isolement et la déchéance
 humaine s’inscrivent alors clairement dans son écriture photographique.
 Puis il part au Japon pour réaliser son projet Kao Tokyo, une série de visages montrant le
 relâchement extrême des salarymen Nippon. Portrait d’une isolation individuelle, dans une société
 où le développement du groupe est la première règle à respecter.
 Sa dernière création s’intitule Je veux mourir en pleine nature et date de l’automne 2009. Elle le met
 en scène dans la campagne Suisse et s’inscrit dans une réflexion sur l’instinct animal de l’homme et
 son intégration physique dans la nature.
 Chacun de ses projets est accompagné de petits essais muets filmés en format super 8.
Voir en ligne : http://www.loiclautard.com/
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