-
26 octobre 2011, par Henri Cachau
Semblait-il chanceux ce type, ou alors feignait-il avec brio cet euphorique état qu’on rencontre chez certains prédestinés : jeunes amoureux ou récents millionnaires. D’une civilité exquise repérable tant dans son port que dans son vestimentaire, déjà un peu gris, offrant une énième tournée aux rares consommateurs relativisant son incertain laïus... Un dernier verre avant d’aller prendre (…)
-
9 mai 2012, par Henri Cachau
Qu’importe
Qu’importe Dulcinée
Les répliques
L’adage de ces hautes vallées
Leurs suppliques...
Au diable les saisons
Leurs norias de misères
Adossés à l’ultime
Pouvions-nous contrefaire
De bonnes vieilles rimes
L’exorde salutaire...
Qu’importe l’implicite
L’ordalie
Les tourments de ces folles années
Mentir faisait partage...
Gardez-nous donc ô pères (…)
-
12 mars 2013, par Henri Cachau
Non ! Non !... réveillé en sursaut, recouvert de sueur et son cœur battant la chamade, par de récurrents cauchemars dont les protagonistes féminins, dissimulés derrière des masques correspondant à ceux de chats, ne le taquinaient pas sous le mode de jeux érotiques qui eussent été charmants, mais cruels s’acharnaient sur son corps, le griffaient, le lacéraient, ce rêveur, un jeune homme entré (…)
-
12 décembre 2012, par Henri Cachau
On avait frappé, le plombier était passé l’avant veille, sa femme de ménage viendrait le lendemain, le médecin renouvellerait l’ordonnance en fin de mois, le trimestre suivant elle rencontrerait le psychiatre, elle était seule... Aux commandes d’un jumbo-jet, entre deux aéroports son mari se trouvait à dix mille mètres d’altitude, sa fille Elodie depuis plusieurs mois pensionnaire – interne (…)
-
21 décembre 2012, par Henri Cachau
Annabelle...
L’affiche était attrayante : un clown trompettiste hilare en premier plan, avec sur son pourtour des médaillons correspondant à des : trapézistes, jongleurs, dompteurs, etc., puis un qui l’attira concernant une ourse pétauriste... Si l’enfant fut subjugué par le plantigrade, son enthousiasme fut relativisé par son père lui faisant remarquer qu’il s’agissait de dressage ; (…)
-
5 mai 2011, par Henri Cachau,
Vincent Boisot
Ivres les armements arasaient ciel et terre
Roulaient des hautes cimes aux secrets des vallons
Leurs fracassants et fuligineux tonnerres
Apeuraient l’animal jusqu’à son compagnon...
D’un recoin d’Afrique montait une colère
S’enflait l’ire des dieux qui n’espéraient en somme
Qu’éveiller au travers de ces tribus en guerre
Cet esprit du divin qu’ils pressentaient chez l’homme... (…)
-
13 février 2012, par Henri Cachau
C’est toujours au bon sens du berger, au conducteur de la nation que l’on remet ses destinées et bagages, il en était convaincu car possédant depuis belle lurette son transport en commun... Chez lui, il s’agissait d’une lointaine vocation, issue de ces lundis où il regagnait le pensionnat en autocar, qui tel une gabare lente et lourde, vaillamment affrontait les vallons lot et garonnais. Il y (…)
-
22 juin 2012, par Henri Cachau
Ceux des petites classes nous en demeurions au stade de la devinette, de l’énigme, ainsi pouvaient naître des interrogations quant au sens réel ou métaphorique de ces mots que les grands, ceux du ‘certif’, peu ou prou à la hauteur du discernement adulte, prenaient un malin plaisir à nous refiler en seconde main. Ces : toison, con, rouston, fourrure, jardinet d’amour etc., qui en vérité (…)
-
30 mars 2012, par Henri Cachau
Partir, c’est mourir un peu, et bien qu’à priori l’accident n’intéresse que nos voisins de palier, il est recommandé de se méfier d’un possible dérapage du destin. Pourtant, c’est dans une totale insouciance que nous effectuons les préparatifs inhérents à ces villégiatures lointaines, vécus ces moments-là dans une irrépressible hâte, jusqu’à cette heure tant attendue du départ vers une (…)
-
23 mai 2012, par Henri Cachau
Percevant comme une modulée déploration provenant d’un chœur de femmes réunies sur la place de ce village qu’il traversait, de surprenants appels, des : « Minets, mimines, minettes ou minous ! » cet ensemble polyphonique, outre le regroupement de générations féminines lui offrant l’aspect d’un bouquet de disparates cris primaires, cet étranger à la commune fut surpris par ces lamentations. Ce (…)