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                            12 décembre 2009, par  Carlo Bordini, 
Olivier Favier
                        Même si je ne comprends pas grand chose à la photographie, j’ai toujours pensé que Ghirri était un génie. Je le lui ai dit une fois, en fait, que je pensais qu’il était un génie. Il s’est un peu caché et il a dit « allons donc », mais on voyait qu’il y croyait et qu’il était content, il a fini par dire : « Mais bien des gens ne me comprennent pas. » À cette époque l’idée que quelqu’un ne le (…) 
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                            19 septembre 2010, par  Olivier Favier
                        La poétesse Anne-Lise Blanchard fait l’objet d’une incarcération en Russie pour un simple problème de visa. Si elle demande à ce que cette affaire ne prenne pas un tour politique, on trouvera néanmoins dans cet article des moyens simples de lui apporter son soutien. 
  L’histoire semble marquée du double sceau de l’absurde et du mystère : un simple problème de visa entre Biélorussie et (…) 
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                            26 décembre 2011, par  Edmondo de Amicis (1846-1908), 
Olivier Favier
                        Dans un hôtel de montagne 
 Les nouvelles de la guerre viennent avec les journaux. Quand depuis plusieurs jours on n’annonce plus de nouveau massacre, la plupart les jettent avec dépit ou ennui, et quelques-uns vont jusqu’à s’écrier : Mais qu’est-ce qu’ils font ? Ils s’amusent ? Mais en voilà un autre, et tout le monde se remet à lire avec avidité, sans qu’aucun visage ne laisse apparaître, (…) 
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                            8 février 2010, par  Ascanio Celestini, 
Olivier Favier
                        Note du traducteur : en Italie, quand quelqu’un fait un sale coup, et qu’il cherche ensuite à échapper à ses responsabilités, on dit qu’il jette la pierre et qu’il cache la main qui a jeté la pierre. C’est une expression populaire qui dit bien ce qu’elle veut dire, mais il semble, si l’on en croit l’auteur, qu’elle ne soit plus vraiment d’actualité. 
 Vous cachez la main ! 
 Je vous ai vu, (…) 
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                            10 septembre 2008, par  Olivier Favier
                        Un jour mon père 
 m’emmena au cinéma 
 nous ne faisions pas grand chose ensemble 
 il ne donnait que 
 lui-même 
 on ne lui avait rien donné 
 il n’avait rien à rendre 
 je parle à l’imparfait du père de mon enfance 
 il me dit 
 je voudrais que tu voies ce film 
 je boitais 
 il m’aida à traverser la place 
 je boitais mais j’étais fier 
 mon père si grand 
 cette place si (…) 
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                            4 septembre 2010, par  Carlo Bordini, 
Olivier Favier
                        Et qu’auras-tu donc pensé                                                    tué par tes propres frères                                                    traqué par les mitraillettes prolétariennes                                                    un goût de douce amertume                                                    un goût de sang dans la bouche (…) 
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                            1er juin 2010, par  Ascanio Celestini, 
Olivier Favier
                        J’ai un pistolet et je tire. 
 Mais je ne suis pas quelqu’un de violent, je veux dire que je ne fais pas ça pour tuer quelqu’un en particulier. Je me mets à la fenêtre et je tire. 
 Il y en a qui tirent sur les nègres. J’aimerais bien leur demander “tu fais comment pour reconnaître un nègre ?” Bien sûr qu’un Somalien ou un Nigérian est tout ce qu’il y a de plus nègre, mais un Algérien ? Le (…) 
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                            30 août 2010, par  Olivier Favier
                        « En 1967, je distinguais deux formes, successives et rivales, du pouvoir spectaculaire, la concentrée et la diffuse. L’une et l’autre planaient au-dessus de la société réelle, comme son but et son mensonge. La première, mettant en avant l’idéologie résumée autour d’une personnalité dictatoriale, avait accompagné la contre-révolution totalitaire, la nazie aussi bien que la stalinienne. (…) 
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                            9 mars 2010, par  Ascanio Celestini, 
Olivier Favier
                        Il était une fois un petit pays. 
 Dans le petit pays il y avait un petit gouvernement. Il y avait aussi une petite école. 
 Mais le petit gouvernement et le petit pays pensèrent qu’il y avait trop d’enseignants dans la petite école et il dirent éliminons les enseignants qui enseignent des matières qui ne sont pas indispensables parce que trop de matières vont mettre la confusion dans (…) 
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                            10 août 2010, par  Ascanio Celestini, 
Olivier Favier
                        Ascanio Celestini (né à Rome en 1972) s’est affirmé en une dizaine d’années comme une figure majeure du théâtre-récit, un courant spécifique à l’Italie, dans la lignée de Dario Fo. La dramaturgie classique y cède le pas à l’art du conteur, et le narrateur reprend le rôle de l’intellectuel, c’est-à-dire qu’il devient la mauvaise conscience de son temps. Au-delà de ce courant, les ouvrages (…)