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Représentation des "Coeurs purs" (Paris)

lundi 3 avril 2006 (Date de rédaction antérieure : 18 avril 2024).

Lundi 3 avril 2006 à 20h30

D’un corps absenté, utilisé, consommé, violé, peut-on vivre le printemps ?
comment redécouvrir la douceur de la crème fraîche ?!

agir l’art dans l’art de vivre et "la vie dans la vie".

Les coeurs purs et autres denrées..., activistes de la pensée sonore et de la matière visuelle, proposent des représentations uniques en leur genre, et des performances artistiques hautement interactives. Ils s’engagent dans un art subversif et transformant.

http://coeurs.purs.free.fr

Tarif : participation libre (souhait de 5 euros min.)
RESERVATION conseillée : 01 48 51 02 54

Pour mieux nous connaître, voir www.sklunk.net(interview par Pierre Bongiovanni sur la revue internet art contemporain et politique)

Ghérasim Luca, (1912 – 1994) auteur surréaliste roumain se fait L’Inventeur de l’amour, crée un Héros-limite, offre des objets mystiques en Vampire passif (Ed. Corti), dans une langue active, nouvelle, exacte, lavée de tout non-sens."la mort morte" ed. Corti.

Ana Mendieta(1948 – 1985) plasticienne, elle a créé en 1973 une série d’œuvres, de performances, de rituels, autour du viol. Ses créations dans la nature mettent en scène la mort et la dissolution puis la renaissance grâce à la réintégration dans le corps maternel de la terre.

La prochaine représentation des cœurs purs et autres denrées… est une transformance sur le viol.
Lorsque Marina Abramovicz a vu mon travail, elle m’a parlé de Ana Mendieta qui s’inscrivait dans la performance et le rituel.
Le 3 Avril prochain, je m’appuie sur une œuvre de Ana Mendieta sur le viol, faite en 1973, pour pouvoir aller au-delà. Le sujet est toujours aussi actuel malheureusement, mais ma manière de l’aborder est différente ; en 2006, il n’est plus possible de traiter de sujets violents par la violence (je suis pourtant persuadée que c’était le meilleur moyen en 70, mais nous sommes blindés aujourd’hui). Maintenant, j’essaie la douceur… ! (C’est d’ailleurs un travail au quotidien… !)
De plus, notre société moderne nous envoie un grand nombre de stimuli qui sont intrusifs pour la plupart. Lorsque j’aborde le thème du viol, je parle aussi de toutes ces intrusions auxquelles nous ne faisons même plus attention. Nous avons, pour la plupart, perdu notre intégrité et subissons ces agressions sans plus nous en apercevoir. Parler du viol, est donc un acte politique de socialisation, rétablir des liens sensibles entre les individus. Il y a urgence en ces jours.
La représentation théâtrale induit elle aussi un certain comportement. Le spectateur est mis dans une torpeur passive, dans une incapacité à réagir en direct ; dans une situation qui est proche de celle dans laquelle se trouve la victime du viol. Pour aborder la question du viol, j’interroge les codes même de la représentation théâtrale, particulièrement le rapport au spectateur. Je reste très vigilante dans mon rapport à l’autre, pour créer une relation en dehors de la violation de l’intégrité et l’empêchement à la liberté d’autrui.

Je vous remercie de votre écoute et compte sur vous pour faire circuler cette information auprès des personnes que vous aimez…

Cordialement,
Blandine Scelles

Voir en ligne : Coeurs purs

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